Utilisation pédagogique des jardins scolaires

Contexte et démarrage du projet - 2018/2019 

Après une période de concertation et d'analyse - comme nous le faisons toujours dans nos réponses à des demandes de collaboration - Esf s'est engagé dans un projet ambitieux au Cameroun. La demande est venue de l'association IDAY-Cameroun, relayée par IDAY International, financée par un sponsor néerlandais la Turing Foundation. Durée de la collaboration : trois ans (2019-2021).

Le projet a pour ambition le soutien, dans toutes les écoles primaires du Cameroun, de la plantation de l'Artémisia annua, plante médicinale connue en Asie depuis des milliers d'années pour son efficacité contre le paludisme. En effet, cause de très fréquentes absences tant des élèves que des enseignants, cette maladie peut être soignée, voire évitée, par l'absorption en tisane de l'Artemisia : facile à cultiver, facile à transformer en boisson et donc très peu onéreuse. Informés des compétences d'Esf en jardins scolaires pédagogiques (JSP), les initiateurs du projet Artémisia nous ont sollicités pour y ajouter le volet didactique. Accord unanime des membres du CA d'Esf.

Dès 2018, une équipe se constitue en Belgique chargée de prendre les contacts utiles avec les enseignants camerounais intéressés par des sessions de formation durant les périodes de congé en 2019, 2020 et 2021. Sur place, c'est l'équipe IDAY-Cameroun qui coordonne le choix des écoles, l'organisation des rencontres, les communications par WhatsApp, les échanges de leçons, de photos, de vidéos.

 

Mission exploratoire - Printemps 2019

Au printemps 2019, Ursula Hammer et Jean Schmit réalisent une visite exploratoire dans le but de :

  • Cameroun Yaoundé avril 2019
  • Cameroun Yaoundé avril 2019
    Cameroun Yaoundé avril 2019

    - rencontrer les autorités politiques et pédagogiques, y compris le ministre de l'Enseignement de base,
    - rencontrer les membres de l'équipe d'IDAY Cameroun et les directions des écoles partenaires;
    - rencontrer les enseignants motivés à participer à une formation aux jardins scolaires pédagogiques;
    - visiter les écoles, les terrains à transformer en jardins;
    - établir avec les enseignants le programme de formation de l'été;
    - déterminer les lieux de formation.

     

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    Première mission active sur le terrain à Mfou, au Nord de Yaoundé - Eté 2019

    Jean Schmit et Régine de Coster réalisent la 1ère session de formation à Mfou à une vingtaine de km au nord de Yaoundé, durant l'été 2019. Une vingtaine de stagiaires, instituteurs, institutrices, directeurs, directrices, viennent de 6 écoles primaires, privées, catholiques, publiques ou bilingues, du Centre, de l'Est et de l'Ouest du pays qui s'engagent à cultiver l'Artemisia dans leurs jardins scolaires et d'y pratiquer des activités d'apprentissages scolaires avec leurs élèves.

    Les enseignants stagiaires sont répartis en deux groupes travaillant en alternance avec les formateurs d’ESF : activités « scientifiques » d’une part, « littéraires » d’autre part.

  • ESF IDAY TURING Cameroun 16-26 aout 2019 (22)
  • ESF IDAY TURING Cameroun 16-26 aout 2019 (22)
    ESF IDAY TURING Cameroun 16-26 aout 2019 (22)
    Activités scientifiques : unités de mesure utiles au JSP, la construction et l’utilisation du m2 didactique et du triangle rectangle, les besoins vitaux des plantes, l’indispensable collaboration entre l’homme et la nature, le cycle de l’eau et le temps de percolation de l’eau dans différents sols (sable, argile, terre arable).

    Des traces de toutes ces activités ont été distribuées aux enseignants stagiaires sous forme de consignes, de dessins, de fiches pédagogiques. Comme toujours chez Esf, ces supports écrits, sont bien des aide-mémoires et non des directives à appliquer de manière rigide. Chaque stagiaire doit se les approprier et surtout les adapter à ses élèves.

    Yanou

  • ESF IDAY TURING Cameroun 16-26 aout 2019 (23)
  • ESF IDAY TURING Cameroun 16-26 aout 2019 (23)
    ESF IDAY TURING Cameroun 16-26 aout 2019 (23)
    Activités littéraires : les stagiaires découvrent la brochure illustrée « Yanou a le palu » entièrement produite au Cameroun (texte, illustration, édition), la réalisation de l’interview d’un spécialiste de l’Artemisia, l’application du schéma narratif, l’analyse d’un conte (« Jack et le haricot magique »), sa théâtralisation (découpage en scènes et présentation), la pédagogie des grands groupes (théorie et échanges), la récolte de mots en rapport avec l’agriculture lors d’une classe-promenade au marché, leur mise en commun et leur classement selon le genre, puis selon les champs sémantiques, l’appropriation et la mémorisation du vocabulaire par des activités ludiques et participatives (alphabet végétal, définitions, création de mots-croisés, élaboration de référentiels, mimes, etc…) ; ils prennent le temps de créer des figurines en lien avec les jardins.

    Riches de cette première expérience, les enseignants stagiaires comptent bien en faire bénéficier leurs élèves dès la rentrée scolaire 2019. Ils s'engagent également à faire connaitre les jardins scolaires pédagogiques à leurs collègues, à leurs directeurs et inspecteurs. Nous les y encourageons, bien sûr, et restons en contact avec eux. Rendez-vous est pris pour la 2e session de formation en été 2020.

    Pour plus de photos et descriptions, voir : Carnet de route n° 80 décembre 2019 (PDF) 

     

    Deuxième mission - Eté 2020 - Année COVID 19 : Confinés oui, inactifs non !

    En temps normal, dès la mi-juin, les billets d'avion, les visas, les supports didactiques, sont déjà dans les valises prêtes à être bouclées pour rejoindre les collègues camerounais en formation d'été. En temps normal, oui, ... mais voilà : le covid-19 a croisé nos chemins, tant en Belgique qu'en Afrique. Et nos plans sont bouleversés.

    Bouleversés mais pas anéantis. Nous avons imaginé d'autres manières de travailler, d'organiser nos activités, d'échanger - par vidéos, photos, courriels, WhatsApp - les réalisations déjà bien entamées dans les jardins scolaires pédagogiques, à Bangangte, à Mfou ou ... à Bruxelles.

    Des techniques audiovisuelles 2.0

    Avant le confinement déjà, les collègues enseignants camerounais s'étaient lancés dans la création d'un groupe WhatsApp auquel s'inscrivent de plus en plus de partenaires actifs. Il n'y a pas une semaine sans que des photos et des vidéos soient partagées. Le confinement a au moins cela de positif, d'avoir renforcé cette pratique audiovisuelle. Du travail d'amateurs ? Sans doute, mais qui va s'améliorant de jour en jour : un meilleur angle de vue, une meilleure prise de son, des séquences plus courtes et plus variées. Cela aussi s'apprend. Par la pratique justement : learning by doing sur la toile. Comme au jardin !

    Des enseignants bénévoles

    Depuis mars – avril 2020, dans les écoles partenaires du Cameroun, comme dans bien d'autres écoles d'Afrique et d'Europe, les élèves sont restés à la maison. Les professeurs aussi. Mais pas tous. Quelques-uns, masqués, gantés, se sont organisés pour assurer un suivi dans les jardins potagers qu'ils avaient initiés avec leurs élèves en septembre 2019. Conscients de l'importance d'un entretien minimal de ces plantations, des enseignants, des directeurs, des directrices ont organisé des tournantes pour sarcler, arroser, désherber, récolter les premiers légumes. Bref pour poursuivre le travail commencé. Et ils nous envoient des traces de leurs activités. Bravo les profs !

    Des responsables stimulants

    Salomé, Michel, Jean-Pierre, Seke, Pascal et d'autres, ...tous initiateurs du projet depuis 2018, s'emploient eux aussi à entretenir le feu sous la marmite des JSP : par des visites « virtuelles » sur le terrain, des échanges de courriels d'encouragement, des conseils pratiques de culture de l'Artémisia (si « capricieuse » selon les terrains, nous dit-on) et tout récemment, en mai 2020, par l'organisation d'un concours du « plus beau JSP » de l'année ! Et ça marche : les enseignants se prennent au jeu, photographient, filment, interviewent, alimentent WhatsApp de leurs témoignages. Ainsi tout le monde en profite.

    JSP 2Et les élèves... ?

    Inutile de se mentir. Ils sont les grands « perdants » de cette crise sanitaire, là-bas comme ici, dans les JSP comme en classe, depuis mars en tout cas, période durant laquelle ils allaient pouvoir bénéficier du fruit de leur travail au potager scolaire. Mais toute l'année n'est pas à « jeter » : entre septembre 2019 et mars 2020, nous avons vu des élèves s'activer bénévolement dans les JSP : défricher des lopins de terres en jachère, les « découper » en parcelles géométriques, les protéger des pluies orageuses, les amender, les semer, les entretenir régulièrement. Certaines écoles ont même constitué des « clubs d'élèves » chargés de l'entretien des JSP durant les semaines de confinement.

     

    Et demain ... ?

    JSP 3

     

    Un reconfinement prolongé ayant donc rendu impossible toute session de formation avec des formateurs d'Esf en été 2020, les responsables du projet décident de reporter la session de formation avec Esf à l'été 2021. Qu'à cela ne tienne. Les responsables camerounais décident d'organiser des séminaires de formation aux JSP avec l'aide des enseignants stagiaires Esf de l'été 2019. Du 16 au 26 septembre 2020, durant 2 journées par région (Centre, Est, Ouest), 26 écoles (18 nouvelles et 8 anciennes) représentées par un directeur ou par un enseignant, 14 Inspecteurs d'Arrondissement et Animateurs Pédagogiques, 3 Inspectrices et Inspecteurs Coordonnateurs Régionaux des Enseignements s'initient collégialement aux méthodes d'enseignement dans un JSP et à la culture de l'Artémisia annua. Chaque séminaire se termine par la remise de matériel de jardinage et de plants de fruits, d'agrumes et de légumes à hautes valeurs médicinales et nutritives aux écoles nouvellement engagées dans le projet. Heureuse application de la pratique du relais/tuilage préconisée par Esf au terme de tous ses projets !

    Des vœux pour 2021

    Des vœux de santé retrouvée, de paix sociale et politique, de bonheur pour tous, sont échangés de part et d'autre, en cette fin d'année 2020 vraiment « spéciale ». Puisse 2021 nous permettre de franches retrouvailles pédagogiques.

                                                                                                                              Jean Schmit

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    Troisième mission - Eté 2022 

    Malgré les embûches, dont entre autres les reports liés à la pandémie, Esf a été heureux d'effectuer enfin cette troisième et dernière mission. Elle s'inscrit dans le prolongement de la mission de l'été 2019, relayée par des formateurs camerounais pendant la période Covid.
    Les objectifs étaient avant tout de développer et pérenniser la pratique du jardin scolaire pédagogique (JSP).
    Le « tuilage » prôné par Esf a été appliqué : reprendre partiellement l'équipe des partants et en impliquer de nouveaux.

    C'est Christian Goblet, instituteur retraité qui a accompagné Regine De Coster.

     

    Déroulement de la mission 

    Nous avons donné 3 sessions de 3 jours de formation :

    • à l'Est, à Abong- Mbang : du 18 au 20 août
    • à l'Ouest, à Batié : du 25 au 27 août
    • au Centre, à Bafia : du 29 au 31 août

    Pour chaque région, il y avait environ une vingtaine de participants alors qu'on nous en avait annoncé le double.

    Lors de chaque session, du temps a été consacrée à l'inscription des participants, aux discours officiels inauguraux de Iday Cameroun, de l'inspecteur régional, du représentant politique, à la présentation d'Esf ainsi qu'à la relecture et discussion chaque jour du compte-rendu de la journée établi par un participant.

    Comme il y avait moins de participants que prévu, au lieu de travailler en deux groupes parallèles dans 2 ateliers distincts, nous avons travaillé chaque atelier en alternance avec le groupe complet, ce qui nous a permis d'intervenir à 2, en complémentarité.

    Implication des partenaires locaux

    Préalablement aux sessions dans chaque région, il n'a pas été possible de rencontrer les formateurs locaux qui ont œuvré pendant la période Covid. Ils ont toutefois pu faire part de leur expérience aux stagiaires durant la mission.

    A Abong-Mbang, le formateur local a surtout insisté sur le lien entre le JSP et l'histoire, en rapport avec le programme.

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    A Batié, le formateur local nous a emmenés dans son magnifique jardin pour une présentation très élaborée, avec des explications détaillées sur les différentes plantes curatives, nutritives... A noter d'ailleurs qu'il a reçu le prix national du plus beau jardin pédagogique.Enfin, à Bafia, la formatrice locale nous a proposé dans le jardin une leçon d'anglais très visuelle et dynamique pour le niveau préscolaire. 

    chefferie

    Il faut ajouter à cela le fait que notre partenaire et coordinateur d'Iday Cameroun, Michel Tamo, a été d'un grand soutien tout au long de la mission en plus de partager, une fois dans son fief, ses connaissances du lieu et de nous faire découvrir la vie de la chefferie. 

     

    Méthodologie

    Pour entamer notre formation, nous avons choisi une approche holistique, centrée sur le JSP, qui permet de montrer que beaucoup de disciplines du programme de l'éducation de base peuvent être abordées. Elles sont interconnectées : entre elles à partir du JSP et vers lui.

    approche holistique

    Les énoncés de ces interconnexions ont été faits en grande partie par les stagiaires : enseignants, directeurs, inspecteurs, points focaux (représentants d'Iday Cameroun dans les régions, qui conseillent les enseignants pour leur jardin et favorisent la culture de l'artemisia et des plantes vivrières).

    Nous avons privilégié des méthodes actives et nous sommes appuyés sur les jardins déjà mis en place dans les écoles pour un apport de notions dans différentes branches et une réflexion sur les pratiques de classe qui favorisent l'autonomie des élèves, leur coopération et un apprentissage actif, même si l'on a de grands groupes, même si l'on ne dispose que de peu de matériel.travail de groupe 2Nous voulions permettre aux participants de vivre les activités pour les analyser ensuite sous divers angles :

    • celui des notions disciplinaires : comprendre que les activités concrètes permettent d'aborder des notions autrement que par la transmission verticale.
    • celui des compétences transversales : prendre conscience des compétences d'autonomie, de coopération vécues à travers ces activités.
    • celui de la méthodologie : envisager les activités en atelier, le tâtonnement expérimental, la possibilité de fabriquer son matériel didactique, la possibilité de concevoir ses outils pédagogiques ( par exemple les fichiers de calcul ou de lecture),...

    Comme nous étions deux, l'un de nous était observateur pendant que l'autre animait.

    D'une part, cela a permis de questionner le fonctionnement du groupe, ce qui a débouché sur la création d'une charte pour le bon déroulement de la formation.
    D'autre part, l'observateur est bien placé pour percevoir ce qui, tant dans la matière que dans la méthode, mérite d'être clarifié, questionné, ...

     

    Activités et contenus abordés

    Après analyse de la couverture de « Yanou a le palu », nous avons établi un schéma actantiel adapté à un conte (« Les 3 petits cochons »), et suggéré une création individuelle d'un conte sur cette base.

    Nous avons fabriqué des éléments de décor en carton et papier avec un regard sur les apports didactiques : ce sont des notions de physique (équilibre, leviers...) qui sous-tendent ces constructions. Du matériel didactique a également été fabriqué, par exemple, avec une ficelle dans laquelle on fait des nœuds tous les dix centimètres, nous réalisons un mètre qui pourra servir à mesurer la distance entre les plantations.

    En raison d'une météo peu clémente et d'un manque de temps, nous n'avons pu mener que quelques activités ludiques dans le jardin : des mimes, un alphabet végétal, et « je vais au marché et j'achète... » (le but principal pour cette dernière activité est de « muscler » la mémoire.)

    Nous avons distribué la convention des droits de l'enfant comportant entre autres le droit à l'éducation et à la santé et avons fait le lien avec les JSP.

    Parmi les autres thèmes abordés, citons :

    • Pyramide alimentaire
    • Les 5 sens avec d'abord des informations scientifiques sur base de documents illustrés puis des exercices pratiques : le toucher et l'ouïe. Par exemple, dans le JSP, on demande aux enfants de fermer les yeux et d'identifier 10 sons.
    • Géométrie : atelier avec des allumettes
    • Epanouissement personnel par l'art : le land art, le tatouage éphémère, le mandala
    • Chant

    tatouagesLes participants ont particulièrement apprécié les constructions, les mandalas et les tatouages éphémères.

    Un moment a été consacré à la pédagogie des grands groupes : théorie, présentation de la classe tournante, mise au travail en groupe de cinq pour l'élaboration d'un exercice concret de classe tournante avec niveau, matières, rôles à distribuer, timing.

    Nous avons amorcé la conception de fichiers de travail individuel pour gérer les diversités en classe mais le manque de temps n'a pas permis de mettre en place une progression des savoirs, de varier les formulations, de diversifier les présentations.

    Evaluation et perspectives

    L'évaluation finale s'est déroulée en présence du coordinateur du projet, Michel Tamo, de ses adjoints et des point-focaux, relais d'IDay dans les différentes régions.
    Les partenaires ont souligné très positivement les approches variées utilisées pour former des adultes, transposables aux élèves.
    A titre d'anecdote, la secrétaire d'Iday Cameroun qui a souhaité participer au groupe du Centre estime que nos méthodes sont transférables dans d'autres domaines : elle anime entre autres des ateliers pour femmes dans les villages.

    Iday Cameroun a par ailleurs organisé une conférence de presse, et Esf a eu droit à une interview publiée dans un journal national.

    conference de presse
    presse

    Enfin, une convention intégrant les JSP dans les programmes du ministère de l'éducation de base est en bonne voie d'être signée par le Ministre (qui nous a reçus dans son bureau).

    A la fin de cette mission, nous nous sommes demandés ce qui pourrait être amélioré si une autre mission devait être organisée.
    Il nous a manqué de temps pour porter plus d'attention à l'analyse du vécu, pour à la fois renforcer la dimension pédagogique des jardins et être plus explicite dans l'analyse de la démarche afin de permettre aux participants de la transposer à d'autres situations d'enseignement, à d'autres projets.
    Le lien entre nos valeurs de référence et les choix pédagogiques devrait être plus explicite.
    Par exemple, si nous croyons en la nécessité de « respecter les différences », quels sont les méthodes et les outils à mettre en place ? Travail en sous-groupes ? Plus de temps consacré aux enfants en difficulté ? Outils différents selon les groupes ?
    Nous devrions consacrer davantage de temps à l'élaboration de fichiers, en ce qu'ils permettent réellement la différenciation. Cela renforcerait le travail en autonomie des enfants et celle des enseignants puisqu'ils prendraient conscience qu'ils sont eux aussi capables de produire des outils didactiques.
    De même, prévoir un moment réellement consacré à la réflexion sur la transposition dans MA classe.

    En ce qui nous concerne, en tant que partants Esf, nous avons pu travailler avec efficacité avec des stagiaires actifs, bien disposés, vifs d'esprit. Mais à nouveau, le temps imparti était vraiment trop court. Nous aurions aimé échanger davantage car certains participants avaient des compétences personnelles sur le compost par exemple, et auraient pu les partager au groupe, susciter des échanges...

    Grâce aux publications dans le groupe Whatsapp du projet 57, initié par Iday Cameroun, nous pouvons constater que les élèves travaillent dans les jardins pédagogiques, où les parterres ont des formes géométriques diverses.

    Les « à côtés » de la mission

    Lors de nos longs déplacements, nous avons découvert davantage ce magnifique pays, rencontré les pygmées BAKA, rendu visite à des 'rois' Bamileke, et approché un peu la culture traditionnelle.

                                   Regine de Coster et Christian Goblet

     

    Voir aussi le reportage sur le projet des Jardins Scolaires Pédagogiques réalisé par I-Day International en 2020